Les symptômes de la schizophrénie
La schizophrénie se manifeste différemment d'une personne à l'autre, si bien que l'expérience de chacun sera différente. La schizophrénie est essentiellement un trouble neurologique qui engendre de la confusion entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Le chemin de la guérison
La durée et le type des symptômes sont difficiles à déterminer parce que la manière dont chacun vit la schizophrénie est unique.
Les gens atteints de schizophrénie peuvent ressentir plusieurs différents symptômes potentiels. Ceux-ci peuvent être classés en deux catégories : symptômes positifs et symptômes négatifs.
Voyez les symptômes positifs comme ayant été ajoutés à votre quotidien (ceux qui ne devraient pas y être), tels que :
-
Hallucinations (visuelles/auditives/sensorielles
non ressenties par les autres) -
Délires (croire fermement à des choses qui ne sont pas vraies)
-
Obsession extrême (avec la religion ou le sexe, par exemple)
-
Rire à des moments inappropriés, expressions faciales bizarres ou maniérisme étrange
-
Parler à soi-même
-
Sentiments de paranoïa, d’anxiété ou de confusion (souvent dus aux hallucinations ou
aux délires)
D’autre part, les symptômes négatifs sont ceux qui ont été retirés de votre quotidien (aspects de votre vie qui semblent manquer), tels que :
-
Manque d’énergie, de motivation ou d’intérêt dans la vie
-
Montrer peu ou pas d’émotion
-
Retrait social
-
Dépression
-
Difficultés d’attention, de concentration, de mémoire, de planification et d’organisation qui peuvent entraver votre vie professionnelle ou vos études
SIGNES PRÉCURSEURS
DE LA SCHIZOPHRÉNIE
Ce n’est pas rare que les symptômes soient présents pendant des années avant un diagnostic. Ils sont souvent graduels au début, et peuvent même aller et venir. Mais plus vous obtenez de l’aide tôt, meilleures sont vos chances de rétablissement.
Portez attention à ces signes avant-coureurs :
-
Un éventail de symptômes négatifs (voir la liste ci-dessus)
-
Crises inhabituelles ou comportement antisocial
-
Parler à soi-même ou rire soudainement
-
Problèmes de sommeil ou sentiment de fatigue extrême
-
Sentiment de paranoïa ou de suspicion
-
Obsessions soudaines avec la religion ou le sexe
RECONNAÎTRE UNE RECHUTE
On souhaite que lorsque les symptômes sont contrôlés, ils le demeurent. Mais une rechute — un retour ou une détérioration des symptômes — peut toujours survenir. Ce qui est le plus inquiétant, pour les personnes atteintes de schizophrénie et leurs proches, c’est la possibilité d’un « épisode psychotique » (parfois appelé une situation de
« crise »). C’est lorsqu’une personne atteinte de schizophrénie ne peut faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Ces épisodes peuvent survenir progressivement ou soudainement, et sont souvent déclenchés par un arrêt de traitement, l’usage d’alcool ou de drogues, ou par des événements stressants de la vie.
Portez attention aux signes d’une crise :
-
Hallucinations visuelles ou auditives
-
Pensées paranoïaques (sentiment que vous ou un proche êtes en danger)
-
Agitation et/ou comportement hostile
-
Menace ou tentative de suicide
POINT DE VUE DE L’AIDANT
Que ce soit au début ou lors d’une rechute d’un proche, il est important qu’il reçoive de l’aide aussitôt que possible pour améliorer ses chances de rétablissement.
Que faire si vous pensez qu’un proche est atteint de schizophrénie :
Si vous percevez des signes précurseurs de schizophrénie, parlez-en immédiatement à un médecin pour qu’il reçoive un diagnostic et un traitement avant que les symptômes s’aggravent. Plus tôt vous lui fournirez de l’aide, moins sa schizophrénie causera de problèmes à l’école, au travail et dans les autres sphères de sa vie personnelle.
Comment réagir lors d’une crise :
Idéalement, vous devriez avoir établi un plan d’urgence avant que votre proche ait un épisode psychotique, juste au cas. Celui-ci devrait inclure une liste des contacts en cas d’urgence avec les numéros de téléphone, ainsi que l’information sur les médicaments, les allergies, la couverture d’assurance et le numéro de la carte d’assurance maladie de votre proche.
En plus d’utiliser votre plan d’urgence pour obtenir le plus rapidement possible l’aide médicale nécessaire à votre proche, gardez ces conseils supplémentaires en tête :
-
Restez calme et parlez doucement, mais fermement;
-
Évitez d’argumenter avec eux — rassurez-les le plus possible, et si personne n’est en danger, acceptez ce qu’il veut;
-
Utilisez des phrases non menaçantes comme « je ne sais pas » et « qu’est-ce que tu en penses? »;
-
Éviter les contacts visuels et ne pas lui faire face directement — gardez physiquement une distance, car il a besoin de plus d’espace qu’à l’habitude;
-
Peu importe où vous êtes, assurez-vous que vous ayez tous deux une porte de sortie — personne ne devrait se sentir coincé;
-
Si vous en avez besoin, quittez la pièce ou la maison et allez chercher de l’aide;
-
Renseignez-vous sur les lois de votre province concernant l’hospitalisation forcée.